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Dysphorie de genre chez les enfants (chronique radio – Aude Mirkovic)

Table des matières

Et le droit dans tout ça? 5 mars 2021

Chronique Juristes pour l’enfance sur radio Espérance, par Aude Mirkovic et Olivia Sarton, le vendredi à 7h50, 12h40 et 19h10 ainsi que le samedi à 8h20

Durée 3 minutes

Ecoutez l’émission ICI

Chers amis auditeurs bonjour, bienvenue dans votre chronique Et le droit dans tout ça, présentée aujourd’hui par Aude Mirkovic.

Les émissions télévisées se multiplient, qui font la promotion des changements d’identité de genre pour les enfants : des enfants, à partir de 6 ans parfois, des garçons convaincus d’être des filles et inversement.

Cette transition de genre comporte deux aspects : la transition dite sociale, c’est-à-dire l’utilisation d’un prénom et du pronom du sexe revendiqué, et la transition médicale : des traitements sont administrés à l’enfant, des bloqueurs de puberté, des hormones pour viriliser ou féminiser son apparence, des interventions chirurgicales supprimant tout ou partie des organes génitaux.

Je voudrais aujourd’hui poser avec vous quelques questions, afin d’apporter quelques modestes éléments de discernement.

L’enfance et ensuite l’adolescence sont la période du questionnement, du tâtonnement, de la recherche et de la réversibilité.

Dès lors, est-il raisonnable de mettre en place des traitements aux effets largement inconnus et irréversibles, alors que 85% des enfants concernés se sentent finalement bien dans leur sexe biologique au moment ou après leur puberté ?

En Grande-Bretagne, de nombreux jeunes adultes regrettent leur transition engagée pendant l’enfance et mettent en œuvre des processus de détransition, de retour au sexe d’origine, qui ne seront pour la plupart jamais satisfaisants (notamment lorsque des chirurgies ont été réalisées).

L’enfant, comme tout le monde, a le droit de recevoir des soins de qualité. N’y a-t-il pas lieu de s’interroger sur la qualité des soins lorsque des enfants et des adolescents reçoivent des traitements invasifs et même mutilants sur leur corps sain, c’est-à-dire sans nécessité thérapeutique pour leur corps ?

Les bloqueurs de puberté par exemple privent le jeune de cette étape cruciale de la puberté : quels seront les effets alors que la puberté est une période de remaniements intenses dans tout le corps, y compris le cerveau ?

Par ailleurs, le mal-être des jeunes est parfois dû à autre chose : troubles autistiques, dépression, etc. La transition de genre comme réponse systématique les prive des soins qu’ils devraient recevoir pour ces causes-là.

Et surtout, que dire de l’illusoire consentement d’un enfant à des actes dont il ne peut sérieusement pas envisager la portée ?

Un jeune de moins de 18 ans n’a pas la capacité juridique pour acheter une canette de bière en supermarché ; comment un enfant de 9 ans aurait la capacité de donner son consentement valable à un traitement bloquant sa puberté ?

A Londres, une jeune adulte vient de gagner le procès qu’elle a intenté contre la clinique qui a mené sa transition de genre alors qu’elle était adolescente : les juges ont estimé qu’elle n’avait pas à l’époque, du fait de son jeune âge, la capacité de donner un consentement valable à ces traitements.

Tout simplement, la plus grande prudence n’est-elle pas requise en présence de processus qui exposent l’enfant à des risques importants et des dommages irréversibles ?

Pour approfondir ces quelques mots, retrouvez-nous si vous le voulez sur le site juristespourlenfance.com

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