Une conséquence inattendue du conflit en Ukraine. Des gestations pour autrui ont été menées à terme en France malgré l’interdiction. L’Ukraine est devenue ces dernières années l’un des hauts lieux de la GPA en Europe, elle y est ouverte aux couples étrangers. Parmi les réfugiés accueillis en France, on retrouve ainsi plusieurs mères porteuses. L’une d’elles a d’ailleurs accouché à Lyon le mois dernier, une association a décidé de porter plainte.
C’était en avril dernier. Une mère porteuse ukrainienne accouchait en France au profit d’un couple de la région lyonnaise. Un fait illégal selon l’association, opposée à la GPA, Juristes pour l’Enfance, qui a décidé de porter plainte contre X auprès du procureur. « Les faits tombent sous le coup du Code pénal, il s’agit de l’infraction d’incitation à abandon d’enfant qui consiste à inciter une femme enceinte à abandonner son enfant, c’est exactement ce qu’il se passe », estime Aude Mirkovic, porte-parole de l’association.
« La mère porteuse ukrainienne est venue en France pour ça, dans le but d’y abandonner l’enfant qu’elle portait. En France, la GPA est interdite par le Code civil. En Ukraine, la GPA est légale en revanche, une fois importée sur le territoire français, les faits tombent sous le coup de la loi pénal ». Selon l’avocate du couple lyonnais, il s’agit seulement de faire face à une situation exceptionnelle sur le plan humanitaire. Elle estime que ces accouchements en France restent très marginaux, moins d’une dizaine de cas actuellement.
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