Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Porno, GPA, harcèlement : cinq jeunes de Juristes pour l’enfance auditionnés à l’ONU

Table des matières

Cinq jeunes de « Nous Enfants », la branche jeunesse de Juristes pour l’enfance ont témoigné et exposé leurs réflexions au Comité des droits de l’enfant de l’ONU sur l’état des droits de l’enfant en France

Et le droit dans tout ça ? Une chronique présentée chaque semaine par Juristes pour l’enfance sur Radio Espérance

Présentée par Aude Mirkovic et Olivia Sarton, le vendredi à 7h50, 12h40 et 19h05 ainsi que le samedi à 8h20 (durée 3 minutes)

Émission du 10 février 2023 à écouter ici : Nous enfants, la branche jeunesse de Juristes pour l’enfance, reçue à l’ONU

Chers amis auditeurs bonjour et bienvenue dans la chronique des Juristes pour l’enfance, « Et le droit dans tout ça ».

Aujourd’hui cette chronique va vous être présentée par plusieurs jeunes qui font partie de Nous Enfants, branche jeune de l’association Juristes pour l’enfance.

En effet, cette semaine, ils ont été reçus par rien de moins que le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, à Genève, au Palais Wilson, pour exposer leurs réflexions sur la situation des droits de l’enfant en France et les solutions qu’ils proposent pour remédier aux violations de ces droits.

« Nous étions 5 jeunes de Nous Enfants, reçus avec trois autres jeunes d’autres associations.

Nous étions assis face à face avec une dizaine d’experts de l’ONU, et à tour de rôle pendant une heure, nous leur avons exposé ce qui nous tenait à cœur et qui était issu du gros travail de réflexion préalable que nous avions fourni. Nous avons également répondu à leurs nombreuses questions.

Deux rapports adressés en juin 2020 et octobre 2022 au Comité des droits de l’enfant

Notre groupe existe depuis mars 2020. A échéances régulières, nous nous retrouvons en réunion (en nous rencontrant à Lyon, ou par zoom) pour identifier les droits de l’enfant que nous souhaitons défendre et dénoncer les manquements de la France.

Nous avons consulté un grand nombre d’autres enfants via les réseaux sociaux, nous avons reçu plus de 1500 réponses, et nous avons rédigé deux rapports que nous avons adressés en juin 2020 et octobre 2022 au Comité des droits de l’enfant.

Absence de protection effective des enfants contre l’accès à la pornographie en France

A Genève, nous avons d’abord dénoncé l’absence de protection effective des enfants contre l’accès à la pornographie. Nous avons souligné que la pornographie n’est pas un fait banal parmi d’autres, et que c’est un fléau qui nous touche parce qu’elle diffuse une vision mensongère de la sexualité, violente et irréaliste.

Nous avons aussi dit combien nous étions choqués par la tolérance vis-à-vis de la gestation pour autrui, choqués par le fait qu’un enfant puisse être acheté et qu’on encourage l’exploitation de la misère des femmes à l’autre bout du monde.

Nous avons suggéré au Comité de l’ONU de demander à la France de mettre en place une politique pour inciter les adultes à s’occuper des enfants qui en ont besoin comme les mineurs étrangers isolés ou les enfants placés, plutôt que d’aller fabriquer des bébés moyennant des sommes d’argent colossales à l’autre bout du monde.

Harcèlement et violences via les réseaux sociaux

Nous avons demandé que l’Etat français fasse un sérieux effort en ce qui concerne l’éducation et la scolarité. Et nous avons dénoncé le fait que nos libertés d’opinion, de conscience et d’expression n’étaient souvent pas respectées à l’école par les profs.

Nous avons aussi demandé que l’Etat français mette en place une politique pour consolider les familles.

Et enfin, nous avons dénoncé le harcèlement et les violences via les réseaux sociaux et également la sexualisation des enfants. Nous avons demandé que les enfants soient mieux protégés contre toutes les formes de violence.

Un prochain rapport au Haut-Commissariat aux Droits de l’homme

C’était une expérience formidable. Une interprète traduisait nos propos pour les membres du comité qui ne parlaient pas français. Les experts ont été très accueillants et bienveillants. Ils ont conclu notre session en nous disant qu’ils l’avaient trouvée trop courte et qu’ils avaient plus appris en une heure qu’à la lecture de nombreux rapports d’autres associations.

Nous sommes très heureux de cette expérience, d’avoir pu observer le fonctionnement d’une institution de l’ONU, d’avoir été partie prenante pour relayer les violations des droits des enfants. Cela nous encourage à poursuivre et d’ailleurs nous allons adresser très prochainement un nouveau rapport au Haut-Commissariat aux Droits de l’homme !

 

 

Partagez:

A découvrir également

Découvrez les autres sujets que nous avons abordés