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Appel du pape pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui

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Et le droit dans tout ça ?

Une chronique présentée chaque semaine par Juristes pour l’enfance sur Radio Espérance Présentée par Aude Mirkovic et Olivia Sarton, le lundi à 8h, 12h45 et 19h20 (durée 3 minutes)

Chronique du 15 janvier 2024 : Appel du pape pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui, par Olivia Sarton. 

Ecouter sur radio Espérance ICI

Le 8 janvier 2024, à l’occasion de son discours aux membres du corps diplomatique, le pape François a adressé un appel très important à tous les pays du monde pour l’interdiction de la gestation pour autrui : « Chers Ambassadeurs, la voie de la paix exige le respect de la vie, de toute vie humaine, à partir de celle de l’enfant à naître dans le sein de la mère, qui ne peut être supprimée, ni devenir objet de marchandage. À cet égard, je trouve regrettable la pratique de la dite mère porteuse, qui lèse gravement la dignité de la femme et de l’enfant. Elle est fondée sur l’exploitation d’une situation de nécessité matérielle de la mère. Un enfant est toujours un cadeau et jamais l’objet d’un contrat. Je souhaite donc un engagement de la Communauté internationale pour interdire cette pratique au niveau universel. »

Avec cet appel, le pape rejoint la Déclaration de Casablanca rendue publique en mars 2023, dans laquelle une centaine d’experts de 75 nationalités ont demandé l’abolition universelle de la gestation pour autrui. Dans cette déclaration, ces experts reconnaissent la souffrance des personnes qui ne peuvent pas procréer ainsi que l’attrait exercé sur elles par les technologies reproductives et les offres qu’elles font miroiter, mais ils rappellent que cette souffrance et cet attrait ne peuvent primer sur la dignité humaine et ne peuvent justifier de faire des femmes et des enfants un objet de marchandisation.

 

L’appel du pape François a été chaleureusement applaudi par beaucoup et notamment par Olivia Maurel, une jeune femme née de gestation pour autrui il y a une trentaine d’années. Son témoignage met en évidence que, même avec les meilleures intentions du monde et les meilleures conditions matérielles offertes, l’enfant né de gestation pour autrui est irrémédiablement lésé dans sa dignité humaine, et qu’il souffre intimement d’avoir fait l’objet d’un contrat de production et d’avoir été abandonné et troqué contre de l’argent par celle qui l’a porté pendant 9 mois, sa mère biologique. Olivia Maurel a décidé de mettre sa souffrance au service de la cause de la lutte contre la gestation pour autrui pour mettre fin à ce trafic d’enfants.

 

L’appel du pape et celui des signataires de la Déclaration de Casablanca est destiné aux pays du monde entier : en effet, la lutte contre la gestation pour autrui n’est pas circonscrite à un territoire donné. Partout dans le monde, c’est en raison de fragilités matérielles, économiques, affectives ou psychologiques, que des femmes se laissent séduire par la proposition de mettre leur corps à destination de commanditaires qui peuvent habiter l’autre bout du monde, pour porter et donner naissance à un enfant qu’elles leur abandonneront. C’est donc la communauté internationale qui doit s’emparer de ce sujet pour mettre en œuvre des mesures juridiques pour mettre un terme à ce trafic mondial.

En avril prochain, à Rome, Juristes pour l’enfance retrouvera des experts du monde entier pour travailler sur ces mesures juridiques nécessaires.

 

Si vous voulez en savoir plus sur la Déclaration de Casablanca, écouter les témoignages d’Olivia Maurel, lire des paroles d’expert, vous pouvez consulter le site https://declaration-surrogacy-casablanca.org/ ; et pour ceux qui fréquentent les réseaux sociaux, notamment twitter, rendez-vous sur @JuristePLE ou sur UniversalSurrogacyAbolition @CasaDeclaration


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