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Masques obligatoires dès 6 ans (chronique radio)

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Olivia Sarton, directrice scientifique de Juristes pour l'enfance

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Chers amis auditeurs de Radio Espérance bonjour, bienvenue dans la chronique des Juristes pour l’enfance Et le droit dans tout ça présenté aujourd’hui par Olivia Sarton

La situation d’urgence sanitaire a été décrétée une nouvelle fois en France et des mesures ont été édictées par le décret du 29 octobre 2020.

L’article 36 de ce décret impose le port du masque en milieu scolaire pour les enfants et les jeunes, dès l’âge de 6 ans.

Cette obligation fait l’objet de controverses importantes : la très grande majorité des articles médicaux publiés montrent que la Covid-19 est rare et presque toujours bégnine chez l’enfant, qu’il est rarement contaminé par un condisciple et que lui-même contamine très peu les adultes.

Par ailleurs, des médecins (et même l’OMS) s’inquiètent des effets potentiellement nocifs du port du masque pour les enfants, allant jusqu’à l’assimiler pour certains à une maltraitance. Je ne vais pas détailler ici, faute de temps, mais il est aisé de trouver des articles sur le sujet sur le net.

Compte-tenu de ces controverses, chaque parent est légitime à s’interroger sur ce qu’il doit faire pour son enfant. Deux réflexions peuvent les y aider.

La 1ère, je l’emprunte à la philosophie :  Saint Thomas d’Aquin, après avoir rappelé qu’une loi peut être injuste parce qu’elle s’oppose au bien commun, ou parce qu’elle outrepasse le pouvoir confié à son auteur, ou encore parce qu’elle répartit inégalement les charges qui pèsent sur la société, nous dit cependant que l’homme peut devoir obéir à une telle loi pour éviter le scandale ou le trouble.

La seconde réflexion vient du corps médical : le BA BA en matière médicale est la balance des bénéfices et des risques. Si un traitement entraîne des effets plus délétères que bénéfiques, alors il ne faut pas le mettre en œuvre.

Aussi, voici quelques conseils :

  • 1erconseil : Inutile d’aller au-delà des mesures prescrites : le port du masque pour les enfants de 6 à 10 ans n’est obligatoire qu’au sein des établissements scolaires. Vous pouvez donc libérer vos enfants de cet âge de leur masque dès qu’ils sortent de l’école (sauf bien sûr s’ils ont une pathologie particulière nécessitant le port du masque) ;

 

  • 2èmeconseil : A partir de 11 ans, l’enfant est tenu au port du masque dans les limites prévues par les arrêtés préfectoraux. Il en est donc dispensé dès lors qu’il pratique une activité sportive en plein air, qu’il utilise un 2 roues, ou encore s’il est en situation de handicap et qu’il est muni d’un certificat médical justifiant une dérogation.

Les plus jeunes par exemple, lors de la récréation, pratiquent de facto une activité sportive : foot, parties de chat, corde à sauter ou élastique, etc…. Dites à vos enfants qu’ils peuvent enlever leurs masques pour respirer pendant ces activités, et mettez un mot dans le carnet de correspondance pour informer les enseignants de cette consigne si vous la donnez à vos enfants.

 

  • 3èmeconseil : Si vous constatez que votre enfant souffre particulièrement du port du masque , ou même qu’il développe des troubles comme une conjonctivite, de l’impétigo, des migraines, des troubles du sommeil, etc…, allez chez votre médecin traitant. Demandez un certificat médical comportant à la fois l’état de santé habituel de votre enfant avant le port du masque, et son état de santé dégradé en conséquence de ce port. Et si vous êtes convaincu que votre enfant ne doit plus porter de masque, il faut prendre rendez-vous avec l’établissement scolaire pour obtenir la dispense totale ou partielle pour motif médical. Mais ceci ne sera pas simple, vous vous en doutez.

 

  • Enfin, dernier conseil, rappelons-le, vous parents êtes les premiers et indispensables éducateurs de vos enfants. Alors n’ayez pas peur d’aborder ces sujets avec eux, même les petits. Faites-les réfléchir sur la situation que nous vivons, discutez avec eux des mesures adoptées et de notre capacité à réagir. Débattez avec eux. En un mot, apprenez-leur à penser librement !

 

Bonne réflexion à tous ! A la semaine prochaine et retrouvez-nous sur notre site www.juristespourlenfance.com !

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