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GB: vers l’arrêt des transitions de genre avant 16 ans?

Table des matières

La justice britannique recommande l’arrêt des transitions de genre avant 16 ans

Article original sur Genethique 2 décembre 2020

Les enfants britanniques ne pourront plus commencer de transition de genre avant 16 ans, en prenant des « inhibiteurs de puberté ». Sauf s’ils en comprennent les conséquences « immédiates et à long terme », a statué la Haute Cour britannique, qui estime par ailleurs qu’il est « hautement improbable » qu’un enfant de cet âge soit en mesure de le faire. « Compte tenu des conséquences à long terme des interventions » et du caractère « encore innovant et expérimental » du traitement, les juges demandent donc aux médecins de demander l’avis d’un tribunal avant de commencer tout traitement. Cette décision, rendue le 1er décembre, était très attendue (cf. Royaume Uni : un projet de loi pour protéger les enfants des processus irréversibles de changement de sexe).

Keira Bell, la première requérante est une jeune femme de 23 ans qui a pris des inhibiteurs de puberté à 16 ans et a subi une double mastectomie à 20 ans. Elle espérait que cette transition vers une identité masculine l’aiderait à « atteindre le bonheur ». Aujourd’hui elle a fait machine arrière, et elle attaque en justice le Tavistock and Portman NHS Trust, le service britannique de transition de genre des mineurs (cf. Royaume-Uni : une jeune femme poursuit la clinique où elle a subi une « transition de genre »). « Je suis ravie de voir que le bon sens a prévalu » a-t-elle commenté à l’annonce du verdict. « Ce jugement n’est pas politique, il s’agit de protéger les enfants vulnérables ».

La deuxième requérante est la mère d’une jeune fille de 15 ans, autiste, qui veut changer de genre. « Ma crainte (…) c’est qu’elle se trompe » explique-t-elle. Elle juge « effrayant » qu’il y ait eu « si peu d’enquête sur les raisons pour lesquelles un enfant pourrait se sentir du mauvais sexe avant que les bloqueurs de puberté ne soient donnés ».

Selon Paul Conrathe, leur avocat, cette décision des juges est « un jugement historique qui protège les enfants qui souffrent de dysphorie de genre », qui montre « qu’une culture de l’irréalité s’est installée dans le Tavistock ». Il pense que « cela a pu conduire à ce que des centaines d’enfants reçoivent ce traitement expérimental sans leur consentement dûment informé ». Le National Health Service, système de santé britannique, a déclaré qu’il « se réjouissait de la clarté » que cette décision apportait.

Le Tavistock and Portman NHS Trust envisage de faire appel de cette décision.

Sources : BBC (01/12/2020) ; Le Monde (01/12/2020)

Commentaire JPE :

Alors que commence en France l’offensive médiatique, il est temps de profiter de l’expérience douloureusement acquise par nos voisins anglo-saxons qui reviennent sur une forme d’enthousiasme en faveur des changements de sexe des enfants.
Le mal-être et le trouble des enfants sont réels et doivent être pris au sérieux, entendus et traités, mais il convient de les aider à se sentir bien dans leur sexe au lieu de leur faire croire qu’ils pourraient devenir ce qu’ils ne sont pas.
Les adultes renoncent à leur responsabilité de protéger l’enfant lorsqu’ils l’enferment dans une décision que beaucoup regretteront plus tard.

Voir aussi :

Un transgenre de 23 ans regrette la décision prise pendant son adolescence

Troubles de l’identité sexuelle chez les enfants (transgenres)/note JPE

Un endocrinologiste sonne l’alarme contre les bloqueurs de puberté

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