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Le sexe « homme, « femme » ou « autre » proposé aux collégiens par l’éducation nationale (chronique radio)

Table des matières

Une chronique présentée chaque semaine par Juristes pour l’enfance sur Radio Espérance

Présentée par Aude Mirkovic et Olivia Sarton, le vendredi à 7h50, 12h40 et 19h05 ainsi que le samedi à 8h20 (durée 3 minutes)

Emission du 7 avril 2022: Le sexe « homme, « femme » ou « autre » proposé aux collégiens par l’éducation nationale

A écouter sur Radio Espérance ICI

Chers amis auditeurs bonjour, et bienvenue dans votre chronique Et le droit dans tout ça, présentée aujourd’hui par Aude Mirkovic

Dans la perspective du brevet, les élèves de 3èmedoivent passer cette année un test d’anglais, intitulé « Ev@lang collège ». Ce test est obligatoire même si la note ne compte pas pour le brevet.

La semaine dernière, le 1eravril très exactement, l’association Juristes pour l’enfance fut informée du fait que les élèves, au moment de faire ce test, devaient renseigner leur sexe et pour cela choisir une des trois sexes proposés : Homme, Femme, Autre.

Hélas, il ne s’agissait en rien d’un poisson d’avril et l’association a immédiatement protesté et demandé au ministère de l’éducation nationale le retrait de cette troisième réponse « autre ».

Dans la journée, le Ministère annonçait la correction du test : au moment de renseigner leur sexe, les collégiens se verront donc proposer la seule alternative homme ou femme, en conformité avec le réel tout comme la loi française.

Nous saluons cette bonne nouvelle, tout en regrettant la grave négligence et la complicité de certains acteurs ayant conduit à diffuser auprès de nombreux jeunes collégiens cette question source de confusion puisque des milliers d’élèves de 3ème ont déjà rempli le questionnaire leur demandant de se positionner : homme, femme, ou « autre ».

L’obligation de se situer dans ce contexte incluant la possibilité d’un sexe qui ne serait ni homme ni femme mais « autre » est une forme de violence de nature à susciter chez les jeunes doutes, inquiétudes et perte de repères, d’autant plus qu’ils sont sollicités dans le cadre scolaire et que l’idéologie ainsi promue est validée par l’institution elle-même.

Le fait que, dans des cas exceptionnels, il soit difficile voire impossible de déterminer le sexe d’une personne est une situation d’exception qui, selon la loi, relève de la compétence des centres des maladies rares et ne remet en rien au cause la pertinence de la dualité des sexes.

Ce test d’anglais a été corrigé, mais cet évènement manifeste l’urgence de préserver la jeunesse des obsessions et phantasmes que certains adultes avides déconstruction veulent leur imposer : avant de penser à déconstruire quoi que ce soit, les jeunes ont besoin de se construire, et l’éducation nationale n’a pas à saper cette période de construction qui est la leur par des discours idéologiques disséminés dans les outils pédagogiques.

Dans la foulée de cette affaire, la mère d’un lycéen nous a contactés car son fils venait de recevoir via école directe un sondage portant sur l’écologie dont la première page posait aux élèves la question :

Tu t’identifies une fille, un garçon, autre.

Cette mère de famille a alors adressé un mail, poli, au directeur du lycée pour demander la correction de cette question insidieuse. Le directeur, qui n’avait pas lui-même repéré cette partie du test, l’a remerciée et a demandé la correction du sondage à l’association partenaire.

Il a donc suffit de quelques lignes d’une mère de famille au directeur pour que tous les élèves se voient désormais demander :

Tu es : une fille ou un garçon.

Ancrer les jeunes dans le réel de ce qu’ils sont, des filles ou des garçons, au lieu de se situer dans l’utopie des ressentis subjectifs et mouvants, voilà la responsabilité des adultes que nous sommes.

Nous pouvons tous y contribuer et contribuer à la victoire du bon sens et du réel sur l’idéologie.

 

 

 

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