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Enfance : bilan législatif du quinquennat (chronique radio 25/03)

Table des matières

Une chronique présentée chaque semaine par Juristes pour l’enfance sur Radio Espérance

Présentée par Aude Mirkovic et Olivia Sarton, le vendredi à 7h50, 12h40 et 19h05 ainsi que le samedi à 8h20 (durée 3 minutes)

Emission du 25 mars 2022: bilan du quinquennat et perspectives pour l’élection présidentielle

A écouter sur Radio Espérance ICI

Chers amis auditeurs bonjour, et bienvenue dans votre chronique Et le droit dans tout ça, présentée aujourd’hui par Aude Mirkovic.

Dans la perspective de l’élection présidentielle, Juristes pour l’enfance vous propose de dresser un bilan du quinquennat, que vous pouvez retrouver en intégralité sur notre site juristespourlenfance.com

Saluons tout d’abord la loi du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste qui inscrit, enfin, dans le code pénal l’impossibilité d’un prétendu consentement d’un mineur de 15 ans à un acte sexuel avec un adulte.

Saluons également un début de volonté politique de préserver les enfants des ravages de la pornographie, par l’assignation devant les tribunaux de quelques sites qui ne garantissent pas de réserver leur accès aux majeurs.

Malheureusement, ces avancées ne peuvent ni occulter ni compenser les atteintes majeures portées aux enfants par des lois qui, au cours de ces 5 dernières années, ont tout simplement sacrifié l’enfant aux désirs et aux idéologies.

Quelques exemples :

La loi sacrifie l’enfant aux désirs des adultes lorsqu’elle généralise les PMA avec donneur, organisant l’effacement du père biologique, jusqu’à l’effacement de toute lignée paternelle dans la PMA sans père.

La loi sacrifie l’enfant aux désirs des adultes lorsqu’elle fait de l’adoption un variable d’ajustement au service d’une prétendue égalité entre adultes, comme si l’intérêt de l’enfant en attente d’adoption était subordonné au respect de quotas entre adoptants célibataires, couples, mariés, non mariés, de sexe différent, de même sexe.

L’inertie des pouvoirs publics sacrifie encore l’enfant lorsqu’on laisse se tenir en toute impunité des évènements comme le salon Désir d’enfant au cours duquel des sociétés étrangères de GPA viennent à Paris proposer aux Français leurs prestations commerciales en vue d’obtenir un enfant.

La circulaire Blanquer du 29 septembre 2021 sacrifie l’enfant à l’idéologie qui disqualifie le sexe au profit d’un ressenti de genre, en donnant l’ordre aux établissements scolaires d’affirmer les élèves dans le « genre » dans lequel ils se ressentent, trahison éducative majeure, lourde de conséquences pour les enfants et les adolescents en pleine période de vulnérabilité.

L’enfant est encore sacrifié à l’idéologie lorsque la loi supprime la liberté des parents de choisir l’instruction en famille s’ils estiment que c’est là le meilleur pour leur enfant, ou encore lorsqu’un juge ordonne de désigner l’homme qui l’a engendré comme mère sur l’acte de naissance de l’enfance.

Mais rien de tout cela n’est inéluctable.

Nous croyons qu’il est possible de respecter, dès à présent, l’enfance et ses besoins fondamentaux. C’est une question de volonté politique.

L’évolution de la loi en matière de violences sexuelles en est le signe : rappelez-vous, il y a 30 ans, des prédateurs sexuels pédophiles se voyaient dérouler le tapis rouge sur les plateaux télé, et en 2021, la loi reconnaît  l’impossibilité d’un prétendu consentement entre un mineur de 15 ans et un adulte.

Il est possible, et c’est le rôle de la loi, de faire respecter :

  • l’innocence de l’enfance,
  • le temps de l’enfance,
  • le statut de la minorité,
  • l’autorité parentale,
  • la filiation.

Et nous, que pouvons-nous faire ? Nous pouvons étudier les programmes de candidats à l’élection présidentielle avant d’aller voter.

A la semaine prochaine !

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