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Tableau pédo-pornographique: JPE saisit le Conseil d’Etat (communiqué de presse)

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Communiqué de presse du vendredi 31 mars 2023

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Juristes pour l’enfance a saisi ce matin 31 mars le Conseil d’Etat, en appel contre la décision du juge des référés du TA de Paris rendue mardi 27 mars. 

Juristes pour l’enfance demande au Conseil d’Etat de faire cesser l’atteinte grave à l’intérêt supérieur de l’enfant qui résulte de l’exposition publique au Palais de Tokyo à Paris du tableau intitulé « Fuck abstraction » de Miriam Cahn, représentant une fellation imposée par un homme nu en érection à un enfant  à genoux et ligoté. 

L’association demande au Conseil d’Etat : 

  • d’ordonner le retrait de ce tableau de l’exposition publique
  • d’ordonner au minimum que cette exposition soit réservée aux adultes

Pourquoi l’association saisit-elle le Conseil d’Etat? 

Par le passé, la littérature a  servi de prétexte pour justifier la pédophilie et les plateaux-télé faisaient bon accueil à des pédophiles racontant leurs exploits, sous couvert de littérature. A l’époque, ceux qui dénonçaient cette supercherie étaient conspués alors que, aujourd’hui, leur courage est salué et que la loi pénale exclut toute idée d’un prétendu consentement d’un enfant à un acte sexuel avec un adulte. 

Au palais de Tokyo, c’est cette fois la peinture qui sert de prétexte à banaliser la culture du viol d’enfant. L’excuse invoquée d’une intention réelle ou supposée de la dénoncer ne justifie en rien de diffuser des scènes pédo-pornographiques.

Allons-nous encore mettre 30 ans pour réagir? La société doit protéger les enfants immédiatement

Au minimum, Juristes pour l’enfance demande que l’exposition soit interdite aux mineurs: 

  • parce que la loi sanctionne pénalement le fait de diffuser un contenu pornographique accessible à la vue des mineurs (article  227-24 du code pénal). 
  • parce que la confrontation d’un enfant à un contenu pornographique, d’autant plus violent ici qu’il s’agit d’un viol d’un enfant, constitue un viol psychique, susceptible de produire un effet déséquilibrant sur les jeunes en pleine construction identitaire et sexuelle, avec deux effets principaux: soit un effet d’exacerbation de la dimension sexuelle (menant à l’addiction, comportements désordonnés sur le plan de la sexualité, etc…) ; soit un choc traumatique ensuite inhibiteur de la sexualité, par l’écœurement et l’aversion qui resteront gravés dans la mémoire profonde du jeune en plein essor de lui-même, peu assuré encore dans l’expression de son identité sexuelle et en recherche de « modèles » identificateurs.

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